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Magalie Rodriguez

Membre fondatrice

UN PARCOURS PROFESSIONNEL

Je ne suis pas avocate ou même juriste. Je suis gérante d’une entreprise composée de 4 associés et il y a encore peu, nous étions 5. La société est spécialisée dans la communication et les nouvelles technologies. Cette filière couvre un grand champ de compétences et fait appel à plusieurs spécialités juridiques : la propriété intellectuelle, le droit des sociétés, la gestion et la comptabilité, … . Graphiste photographe, j’ai quitté Paris alors que j’étais DA (Directrice Artistique) pour une agence de marketing opérationnel. J’avais envie de m’essayer à mon compte. La Bretagne fut un concours de circonstances, je n’y étais jamais venue. Puis j’ai monté une startup et j’ai suivi le parcours « classique » des startups, en travaillant avec tous les « professionnels accompagnant" ces parcours, dont certains, se « nourrissent » de ces jeunes énergies. Je crois que l’écrasante majorité des dirigeants qui se sont lancés dans ces aventures, se retrouveront dans ces lignes. Mais on en parle pas, on se tait, on continue, la plupart du temps, pour aller dans le mur. Oh pour beaucoup d'entre nous, ce ne sont pas les projets qui sont bancals et poussent ces germes entrepreneuriales dans les oubliettes, mais parfois justement, ces « accompagnants » : pour protéger un concurrent, qui facturent de façon exorbitante, qui imposent les passes droits, ... . J’espère que nous seront nombreux à rompre ce silence, parce que c’est salvateur pour chacun, mais aussi parce que c’est le seul point de départ à un possible changement.

Je suis tombée dans tous les pièges : concurrence déloyale, expert-comptable peu orthodoxe,  mystification de l’information juridique et comptable, avec en bas de page un « signez-là », les banques, les charges, des contentieux, impayés, … .

Expériences passionnantes certes, formatrices c’est évident, mais aussi anxiogènes et parfois destructrices. Un univers où « le droit » devient un art de manier l’escroquerie, quand les dirigeants n’ont ni la connaissance, ni l’expérience. Tout ce package de réjouissances n’est mentionné nulle part, sur aucun fascicule, aucun dépliant, aucune formation.

Il ne s’agit certainement pas de critiquer toutes les institutions. Très loin de là. Pour exemple, le projet de mon entreprise a été retenu dans le cadre de la présentation du label French Tech pour les villes du Finistère, en 2015. Une initiative mise en place par les technopoles bretonnes. Je salue et remercie encore, plus de 6 ans après, leur bienveillance et leur professionnalisme. C’est là, dans cet incubateur, que j’ai appris la mécanique du business. J’ai revu toute ma copie et je crois que 7 ans après, je suis une des seules à exister encore en tant qu’entreprise.

Mais comme on dit : « ce qui ne tue pas rend plus fort ». J’ai « décidé » de devenir forte et de faire passer certains principes au dessus de « ma peur de ». Je l’ai payé cher parfois, en tant que « trublion », et plus encore parce que je suis une femme. Mais j’ai pu amener certains protagonistes au tribunal, des protagonistes parfois institutionnels. J’ai dû parfois changer d’avocats, à cause de certains conflits d’intérêt à peine dissimulés. Je suis passée après d'autres, qui ont choisi le silence et la résignation, rendant plus fort encore une certaine omerta.

UNE VIE PERSO, UN TERRITOIRE

En parallèle, il y a eu la vie « civile ». Cela fait 20 ans que je vis en Centre Bretagne. Je venais d’ailleurs. J’ai été très vite choquée par l’incroyable impasse de règles fondamentales, d’ordre juridique : achat de maison, mais aussi dans le cadre d'agression, de harcèlement, ce non respect des droits élémentaires administratifs, des associations « borderline » avec des prises d’intérêt illicites, des entreprises qui exercent sans aucune déclaration, des experts qui n’ont aucune formation, des représentants du cadre législatif les deux pieds dans des conflits d’intérêt, des surfacturations … et un public souvent dépossédé d’armes juridiques pour se défendre. Des gens qui pourtant sentent et « savent » qu’ils se font abuser.

J’ai vu des entrepreneurs vouloir taper du poing sur la table, des gens salariés, des administrés s’indigner, écrire, se plaindre. Mais souvent, trop souvent, ce mur, ce découragement et/ou la peur. Journalistes, administrés, entrepreneurs, fonctionnaires, nous sommes tous concernés, et vous serez j’en suis certaine nombreuses et nombreux à comprendre de quoi il s’agit.

DES RENCONTRES, DES SOLUTIONS

Mais récemment, des carrefours inattendus m’ont fait rencontrer d’autres personnes, implantées sur ce même territoire, d’autres histoires, d’autres constats. Il y eu d’abord un collectif, informel, puis une association, cette association : JuriKa.

La première arme pour se défendre d’un système qui ne communique ses règles et confine dans l’ignorance ceux et celles qui vivent en son sein, c’est justement la connaissance de ce système. Voilà tout l’objectif de JuriKa : organiser des évènements avec des professionnels du droit, des représentants de la loi, pour informer le grand public des droits et des devoirs de chacun, en tant qu’individu ou en tant que personne morale (association, entreprise…) ou en tant qu'instance publique.

L’objectif n’étant pas de décrier qui que ce soit. Il ne sera d'ailleurs pas toléré au sein de l’association et lors des évènements qu’elle organise, la mise au pilori de quiconque. L’objectif est d’informer le public, pour qu’il puisse avoir pleinement conscience de ce qu’il vit sur son territoire et qu’il puisse se positionner à l’intérieur de celui-ci, en toute conscience de son système.

Ma motivation personnelle à participer activement au projet de l’association « Jurika », se résume au fait que je suis convaincue qu’être informé(e) des bonnes procédures, des règles et des gardes fous que la République a mis en place, c’est être plus fort pour trouver et créer sereinement et durablement sa place au sein d’un territoire.

Le profil de quelques membres

Dirigeante de Cloozi, agence spécialisée sur les nouvelles technologies et la communication, vivant en Bretagne depuis 20 ans. La suite...

Marie Charlotte est secrétaire médicale et habitante de Le Saint depuis toujours. Drôle et animée de beaucoup d'idées, accrochez-vous, ça décolle ! La suite arrive ...

MON ÂGE
LE NOMBRE DE FOIS OÙ J'AI PERDU MES CLEFS
DÉMÉNAGEMENTS
LE NOMBRE D'ANIMAUX QUE ADOPTÉS OU PLACÉS, EN ARRONDISSANT ...

MES PROJETS

ACHETER UN GRAND TERRAIN AVEC DE L'EAU ET DES ARBRES